Tolérance zéro aux MGF :  A Faraba   les exciseuses décident d’abandonner l’excision 

Tolérance zéro aux MGF :  A Faraba   les exciseuses décident d’abandonner l’excision 

En cette journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminine, les exciseuses de quatre localités dans la commune du mandé  ont  décidé d’abandonner la pratique néfaste. L’information a été donnée par leur portevoix, Mme Niagalé Kanté, ce samedi 6 février 2021 à Faraba.    

 

Ce week-end, le Mali à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 6 février, journée internationale de tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines/excision (MGF/E). C’était au village de Faraba dans la commune rurale du Mandé dans le cercle de Kati, sous le thème : « Prévention et réponse aux violences faites aux femmes et aux filles au Mali 2018-2022 ».

Les mots de bienvenue du chef de village et ceux du maire de ladite commune, ont permis de camper le décor. Ensuite, la présidente de l’ONG COFESFA a intervenu pour décrire les actions engagées sur le terrain. Celles-ci sont entreprises à la faveur d’un abandon définitif de la pratique des mutilations génitales féminines. Selon la présidente de cette ONG présente sur le terrain, des avancées notoires ont été enregistrées dans ce sens, grâce à la discontinuité de la sensibilisation. Elle a profité pour faire un plaidoyer par lequel, il faut s’unir et traduire en actions concrètes les décisions politiques prises pour un abandon de cette pratique.

La représentante réside de l’UNICEF au Mali, Mme Sylvie Fouet, a intervenu au nom du système des Nations Unies. Elle a reconnu les efforts des plus hautes autorités du pays dans ce combat. Ceux-ci sont en train de porter fruit avec la signature d’une convention d’abandon par des exciseuses. Ainsi, des centaines de village ont apposé leurs signatures sur ce document. Pour SEM. Barth Ouvry de l’Union Européenne au Mali, cette célébration matérialise les engagements pris par les autorités maliennes au plan international.

Ceux-ci visent à promouvoir les droits des femmes en général et ceux de la petite fille en particulier. L’ambassadeur a également demandé de mettre en place un cadre législatif qui doit être un outil protecteur pour la junte féminine. Pour le représentant du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Chiaka Magassa, en qualité du secrétaire général dudit département, dira qu’il ressort d’une enquête effectuée par l’EDS en 2018, donnant la situation suivante. Ainsi, 73% des filles de O à 14 ans et 89% des femmes de 15 à 49 ans ont été excisées. A celle-ci s’ajoutent : 76% des filles ayant subi les MGF/E avant l’âge de 5ans ; 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes des violences physique ou sexuelle etc. Il a aussi salué l’initiative « Spotlight ». Avant de laisser entendre que l’année 2020 a été particulièrement riche en activités. Celles-ci ont été matérialisées par : l’information, la sensibilisation, le plaidoyer, le renforcement des capacités, la prise en charge des conséquences des MGF.

A signaler que cette célébration a été mise à profit pour donner 1000 kits de dignité aux Zone Stop center des régions de Ségou, Sikasso, Koulikoro et le district de Bamako. Ils ont été offerts par l’UNFPA, dont son représentant résident, Dr Eugène Kongnywy a eu le plaisir de les remettre au Secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, M. Chiaka Magassa. Également, cette journée a été meublée par des témoignages des anciennes exciseuses  et un film documentaire illustrant les méfaits de cette pratique ancrée dans nos traditions.

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