Valorisation de la filière karité au Mali : En vue d’asseoir davantage l’autonomisation économique de la femme 

Le Projet d’autonomisation  économique de la femme dans la filière Karité (PAEFFK) est né pour contribuer à l’amélioration des conditions économiques et sociales des femmes rurales dans les zones de production du Karité au Mali 

Fruit du partenariat entre le gouvernement du Mali et la Banque africaine de développement (BAD), le PAEFFK est là pour une durée de 5 ans. Il est géré par le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, à travers une cellule d’exécution. Celle-ci a tenu  le jeudi dernier 12 août, au département de tutelle,  la première session de son comité de pilotage. C’était sous la présidence du secrétaire général, M. Chiaka Magassa, représentant Madame la ministre,  Wadidié Founè Coulibaly.

Avant de commencer les travaux proprement dits,  Chiaka Magassa dans son discours d’ouverture, dira que cette session entre dans le cadre de l’opérationnalisation du programme d’appui à l’autonomisation des femmes dans la chaine de valeur Karité au Mali. Aussi, elle consacre le démarrage effectif du PAEFFK.

Le PAEFFK dont la coordination est assurée par Mme Binta Bocoum, a porté son choix sur la filière Karité, parce que celle-ci peut contribuer à asseoir l’autonomie financière de la femme. Et se cela se justifie par un certain nombre de motivations. Lesquelles pourraient s’expliquer par la deuxième place mondiale qu’occupe notre pays, après le Nigéria. Et le Mali doit sa position : à son potentiel de 74 000 000 d’arbres ; à sa zone géographique couvrant 26 cercles et près de 7500 localités villageoises pour 500 000 concessions familiales dans l’activité de transformation du Karité.

Couvrant les régions de Kayes, Sikasso, Koulikoro, Ségou et Mopti, la filière Karité constitue aujourd’hui, une source de revenus très significative pour les populations, notamment les femmes rurales. Celles-ci peuvent gagner 250 000 à 300 000F CFA par an. C’est pourquoi, il est heureux de constater que les femmes constituent le maillon essentiel de la production des amendes et de la transformation du beurre. Également, elles sont les premières actrices de la chaîne de valeur Karité.

Mais, avec tous ces avantages, la promotion de la filière Karité est soumise à un certain nombre de contraintes. Il s’agit : la proportion très limitée de production du beurre de Karité amélioré ; la problématique de la labélisation et de la mise en matché et l’Inter professionnalisation de la filière qui tarde à voir le jour. Quand bien même que, les efforts d’accompagnement sont portés par l’Association des professionnels du Karité du Mali (APROKAM).

Ainsi, pour relever ces défis, le PAEFFK tentera d’apporter des solutions, à travers des appuis structurés en trois composantes. Lesquelles visent : la création et la professionnalisation des entreprises rurales ; l’augmentation de la production des femmes en qualité et en quantité et la gestion du projet.

Et le secrétaire général du département de conclure tout en restant persuader   que la mise en œuvre des activités contenues dans lesdites composantes, contribuera à offrir des produits de Karité de qualité. Et en même temps, permettra de prospecter et   fidéliser des marchés d’écoulement rémunérateurs et sûrs.

A signaler que cette première session dudit comité de pilotage avait pour ordre du jour : la présentation du projet ; la stratégie de mise en œuvre ; le rapport d’avancement et la planification annuelle des activités assortie d’un budget au titre de l’exercice 2021.

CCOM/MPFEF

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